Notice technique :
Longueur du câble : 10 m,
poids de la boule : 28 Kilos.
Mouvement entretenu par un système électromagnétique.
Rotation complète du plan d'oscillation en 32 heures 28 minutes 27 secondes.
Aux pôles, le plan d'oscillation d'un pendule fait son tour complet en 24 h (23 h 56 minutes exactement : Jour Sidéral).
A l'équateur, le plan d'oscillation ne tourne pas.
Entre ces deux extrèmes, il faut diviser le temps sidéral par le sinus de la latitude du lieu pour connaître la durée de rotation du plan d'oscillation d'un pendule.
Réalisation de la structure : RÉALINOX / Saint-Étienne, Bureaux d'études : OREM et ASTRE/ Firminy et CETEC- Montbéliard. Impression des panneaux : LA ROMAINE-Rioz. Fondation : Ent. PERSONENI/ Montbéliard. Eclairage : STRASSER- Montbéliard. Boule et système d'entretien du mouvement : Marc ZIMMERMAN/ Saint-Etienne. Conseil scientifique : Claudine et Christian QUENOT. Production : Pavillon des Sciences, Montbéliard.
Jean Bernard Léon FOUCAULT (1819 - 1868)
Sa passion pour la science et l'expérimentation croisait souvent son talent de mécanicien et d'opticien. Il cherchait à mettre en valeur l'imperceptible en suivant les grands débats scientifiques de son époque. Sa première réalisation dans le domaine de la physique fut un ingénieux système optique rotatif capable de piéger la lumière pour en mesurer la vitesse. Il vérifia ainsi par l'observation la théorie ondulatoire de Fresnel qui était alors en débat.
Par ailleurs, journaliste chargé des questions scientifiques au "Journal des Débats", ses publications lui ouvrirent une sérieuse audience parmi les spécialistes. Il y traitait de l'acoustique, de la télégraphie électrique, des techniques ferroviaires, de la thermodynamique, des expéditions autour du monde...
Lorsqu'il "lança" son pendule au Panthéon en 1852, sa renommée s'étendit au-delà du cercle scientifique.
Dans les années qui suivirent, il participa à la mise au point d'ingénieuses mécaniques présentées dans les expositions universelles ce qui lui donna l'idée de réaliser un système électromagnétique pour entretenir le mouvement du pendule. Toujours porté par le principe physique de l'indépendance du mouvement pendulaire, il réalisa les premiers gyroscopes, qui très vite se retrouvèrent partout où se posaient des problèmes de navigation (bateaux, avions
).
Il conçu toutes sortes de régulateurs et travaillant pour l'observatoire de Paris, il démontra par la théorie que les grands objectifs optiques à visée directe de l'époque atteignaient leur limite. Conjuguant alors ses connaissances théoriques et son savoir technique, il réalisa par étape, plusieurs télescopes à miroir parabolique qui devinrent progressivement la référence pour les astronomes contemporains. Il savait plus que tout autre trouver un artisan de génie, importer un brevet étranger qu'ignorait l'industrie française, travailler avec les meilleurs physiciens et produire la synthèse de ces informations jusqu'à la fabrication. En rajoutant à ces recherches sa passion pour la photographie et son goût pour l'observation des étoiles, du Soleil et des phénomènes lumineux, il opéra de profonds changements de méthodes et de matériels dans les observatoires.