Reconstitution d'un cadran solaire à Maljasset
Maison Ferry, été 2012.

 

Ce cadran solaire peut s'apparenter à une création, associant librement deux modèles détruits :

1- A cet emplacement, sur la façade nettement orientée vers l'Est, subsitaient les traces d'un cadran, avec une maxime en français mentionnée par Jean Gavot (voir plus bas).
Ce cadran datait probablement du milieu du XIXe siècle. Le style forgé d'origine a été réutilisé dans le cadran de Temps local.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2 - Dans le hameau voisin de La Barge, existait un cadran très original (ci-contre à droite) qui vient de disparaître avec la ruine qui le supportait (début 2012) : il était constitué de 3 tracés juxtaposés et d'une maxime en latin.
Les 3 tracés indiquaient le Temps solaire local, les Heures Italiques et la correspondance entre les heures solaires et les azimuts du soleil.

Ce cadran a été réalisé à fresque (pigments appliqués sur un enduit frais de chaux aérienne et poudre de marbre).
La date en chiffres romains (1760) et la maxime en latin (L'heure passe et nous avec elle) reproduisent quant à leur position et leurs formes, celles du cadran de La Barge.
La maxime en haut, cintrée sous la frise d'yeux, est attestée sur cette maison par le livre de Jean Gavot, Les cadrans solaires de la haute Provence, 1952 : « Au hameau de Maurin, sur la maison Ollivier TONIET, un cadran portant la devise : "Je suis pendue à la muraille pour enseigner l'heure qu'il est aux braves gens et à la canaille."
On remarquera que "pendue" est au féminin — on disait montre solaire (la mostro de Souléu) et non pas cadran solaire ».
Dans cette reconstitution le temps a passé, le patois est moins familier, "pendu" est redevenu masculin...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Retour à la carte de l'Ubaye

 

 

 

 

 

 

 

Rareté en Ubaye, ce petit tracé à gauche indique l'Azimut du soleil, mesurant en degré son parcours dans le ciel. Le rapporteur nous montre que le soleil parcourt 15° d'azimut en 1 heure (plus ou moins si l'on tient compte des valeurs de l'équation du temps). Les azimuts sont comptés négativement entre le lever de soleil et midi, positivement l'après-midi. Cette façade ne voit le soleil que le matin. On lit les azimuts à la pointe de l'ombre du style.

Le tracé à droite indique le temps solaire local, temps traditionnel, en vigueur en France jusque dans les années 1880, avant que tout le territoire français soit synchronisé sur le méridien de Paris (1894), puis sur le méridien de Greenwich (loi française en 1911).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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La création de ce cadran a été rendu possible grâce à la mobilisation des habitants du village, inspirée par celle des habitants de la Barge en 2010. Merci à à Léa et Lucas Siméoni et à tous les donateurs.

 

Le tracé ci-contre à gauche indique les Heures Italiques, tracé utilisé autrefois, particulièrement en Italie (plusieurs sont visibles dans les rues de Saluzzo). Il permet de connaître le nombre d'heures écoulées depuis le coucher de soleil de la veille. On lit l'heure en observant l'ombre de la pointe du style.