Istres, Collège Elie Coutarel, 1999.
Création d'un cadran solaire à fibres optiques
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La lumière captée sur le toit est conduite à l’intérieur par des fibres optiques, puis répartie en points lumineux (le nombre de points indique le chiffre de l’heure) .

Sur le toit, les faisceaux de fibres optiques de chaque heure se regroupent pour capter la lumière dans l’entonnoir pyramidal orienté pour la déclinaison correspondante du soleil .
A chaque heure correspond donc une ouverture de 15° dans le plan horizontal et de 47° pour intégrer les azimuths et les hauteurs du soleil.
Dans le patio central, installation d’une sculpture (plomb battu sur résine polyester stratifiée , hauteur 90 cm longueur 135 cm ).
Cette sculpture projette sur le sol, par son ouverture, un halo de lumière couleur jaune phosphorescent, visible lorsque la lumière naturelle baisse.
Les points apparaissent selon diverses configurations, ponctuant la vaste image (agrandissement peint d’une vue de la galaxie M100. Glacis de couleur acrylique sur panneaux entoilés ; 9 m. x 8 m. ).
Ainsi, répartis dans la galaxie M100, brillent 7 points lumineux entre 7h. et 8h., 8 points entre 8h. et 9h. et ainsi de suite jusqu’à 18h, heure solaire locale.
Les diverses formes des constellations évoquent des figures géométriques simples, permettant aux habitués du lieu de reconnaitre l’heure par sa forme, sans être obligé de compter systématiquement.
Les espèces d’insectes luminescents sont nombreuses dans le monde. On parle généralement de «lucioles» pour les insectes lumineux qui volent, de «vers luisant» pour ceux que l’on aperçoit au sol.
Entre l’observation de la vie minuscule et celle des plus vastes espaces sidéraux, un certain nombre de liens se sont installées depuis l’origine de nos civilisations.
J’ai donc joué de la double identité des lucioles, minuscules étoiles filantes ou habile prédateur luminescent, pour faire le trait d’union entre deux types de spirales : la galaxie et la coquille.
Dans ses souvenirs «entomologiques», Jean Henri Fabre décrit avec une grande expressivité ses observations du ver luisant. J’y ai découvert que cet insecte fascinant se nourrit d’escargots.
On peut imaginer en l’abscence de soleil, lorsque les étoiles-lucioles ne brillent pas dans la galaxie, qu’elles se sont regroupées dans la coquille pour se restaurer... La lumière artificielle qui en sort renforce cette hypothèse.
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