Mesure le temps local. Latitude 44°38’, déclinaison de la façade 15° Est

Mlle Julien, infirmière en Ubaye dans les années 1960-1990, m'a chargé de réaliser un cadran solaire sur sa maison à Barcelonnette, en 1988. Elle m'a donné un tracé de Robert Sagot calculé pour la déclinaison de sa façade sud, sur un grand plan à l’échelle 1 et m’a proposé sa maxime. À l’époque, Je ne savais pas que Robert Sagot était un grand « chasseur de cadrans », bibliothécaire à la Société astronomique de France à Paris, et fondateur de la Commission des cadrans solaires en 1972. Il fut ainsi l’un des artisans du renouveau spectaculaire de la gnomonique en France à la fin du 20e siècle, engageant le premier recensement des cadrans. L’une de ses pérégrinations l’avait-elle conduit jusqu’à Barcelonnette ? Ou pour rendre visite à un homonyme professeur au Lycée de la Vallée ? Comment a-t-il croisé l’infirmière réputée, jusqu’à lui offrir un tracé pour sa façade, l’encourageant à me contacter ? Quelques questions demeurent. Robert Sagot s’était engagé dans la Société astronomique de France d’août 1930 jusqu'à son décès en 2006. Très respecté parmi les astronomes, un astéroïde de la ceinture principale porte son nom. Cet objet céleste fut découvert le 27 février 1998 par Pierre Antonini.

Tout cela pourrait n’avoir que de lointains rapports avec le cadran Julien, sauf à considérer que la synchronicité des cadrans solaires déborde la simple mesure du temps et l’histoire des conventions internationales, s’accrochant discrètement aux spirales d’un horizon que l’on appelle parfois l’univers. Le temps local de Barcelonnette s’accorde alors très simplement avec un astéroïde ayant une orbite caractérisée par un demi-grand axe de 2,38 UA, une excentricité de 0,11 et une inclinaison de 4,6° par rapport à l'écliptique.

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